Transition Numérique : Nous sommes bien loin du compte

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L’étude de BPI Lab parue sur la #Transition #Numérique dans les entreprises met une fois de plus en exergue les points d’achoppement rencontrés. Elle met surtout en avant l’incompréhension de l’intérêt du #numérique en matière d’organisation d’entreprise et de production.

En effet, le #numérique n’est qu’un outil, certes transverse, mais doit rester un moyen au service de l’homme.

Hors ce qui fait peur et ce sans raison sérieuse, c’est que le numérique change la donne pour tous et donc, même pour les chefs d’entreprises. D’autant plus, que ces derniers pour un certain nombre ne sont pas des #digital #native. Mais qui l’est réellement en dehors des plus jeunes, nés après 2000 et encore.

Alors, que 1/4 de la population ne maîtrise pas les outils. Que le manque à gagner en terme de productivité pour les entreprises, est de l’ordre de plus de 8K€/an et par collaborateur.

Comme je l’évoquais dans « Les #usages #numériques restent encore (trop) limités en entreprise« , publié dans Le Mag IT en mars 2016, la #Transition #Numérique se fera sous certaines conditions. Ce qui aujourd’hui n’est pas vraiment le cas.

Il en sera de même pour les #usages individuels, alors que nous vivons des mutations sociétales sans précédent, une « plate-formisation » de l’économie, etc.

Faire des entreprises françaises le fer de lance du #numérique mondial pourquoi pas ? Mais cela ne se fera pas sans quelques pré-requis toutefois.

Naturellement l’accès aux réseaux, la formation aux #usages, les problématiques de #cybersécurité sont autant de thématiques qui peuvent se montrer antinomique et handicaper tout autant le dirigeant d’entreprise, mais aussi ses collaborateurs.

Il va de soi également que les acteurs du secteur, doivent faire des efforts pour améliorer discours, écoute et compréhension des problématiques de leurs clients et usagers. Il s’agit donc d’avoir une collaboration saine ! Non pas simple relation client/fournisseur compte tenu des incidences et de l’importance du sujet.

Rappelons au passage que dans le secteur du numérique 97 % des entreprises ont moins 250 salariés (plus de 90 %, moins de 10 %). On peut donc se poser la question de savoir pourquoi, en dehors des Startups, les entreprises ont du mal à faire appel aux plus petites ! Provoquant de facto des distorsions, à commencer par des pratiques de sous-traitance en cascade.

Tandis que nous avons 50 000 professionnels au chômage, il peut être surprenant d’entendre que les entreprises du secteur ont du mal à recruter.

On peut probablement partir du principe que pour beaucoup d’entre-eux, il s’agit plus d’une problématique d’adéquation entre compétences requises et acquises. Alors, si ce n’est que cela, nous n’avons collectivement aucune excuse ! Il s’agit bel et bien sur le fond, d’une problématique de formation.

Agiter le chiffon que l’Intelligence Artificielle (IA) et la robotique vont nous faire vivre encore plus de mutations, ne faisant qu’ajouter un peu plus à la confusion et dans la compréhension de tous !

Certes ces technologies ont fait d’immenses progrès, il faut toutefois se méfier des chantres promettant apocalypse ou bienfaits pour nos civilisations. L’IA ne sera pas dans la poche de nos concitoyens avant au moins plusieurs années, pour ne pas dire décennies. Quant à la robotique des progrès immenses doivent encore être faits en matière de mécanique, miniaturisation, etc. Ce n’est pas demain qu’un robot rivalisera pleinement avec les capacités cognitives de l’homme (cf. Un monde sans travail ? – Le monde en face – France 5 – 111/10/2017 à 20h50).

Nous avons donc encore du temps !

Cela toutefois ne nous désengage pas de devoir prendre les devants et éventuellement de tenter de rattraper certains retards.

Au premier chef de former dès le début, non pas forcément au codage, mais avant tout aux usages. D’accompagner également tout au long du parcours professionnel. Le numérique ayant cette spécificité de ne pas être immuable. Et surtout de faciliter les processus d’auto-formation, de mentorat et de partage.

La #Transition #Numérique est l’affaire de tous, alors que de nouvelles réglementations comme le RGPD, ne vont pas être sans conséquence pour les entreprises, commençant à affoler leurs dirigeants. Et encore plus ceux des entreprises du secteur du #numérique, y compris les startups, car il va impacter leurs offres.

Démontrant au passage l’aspect de plus en plus pluri-disciplinaire du #numérique. En effet, ce n’est plus de l’#électronique, de l’#informatique ou du #logiciel, … C’est devenu beaucoup plus que cela !

J’ai bien conscience que tout ça chamboule les esprits et que l’être humain est perdu, dans le foisonnement que représente les évolutions et mutations instituées par le #numérique.

Cependant, la meilleure façon de s’y retrouver et ce d’autant plus pour celui qui doit prendre des décisions sur ces sujets, est de se faire accompagner. En ayant l’apport de visions indépendantes et aguerries, face aux problématiques induites par le #numérique. Permettant de prendre les orientations stratégiques et tactiques en toute connaissance de cause.

On me rétorquera de « prêcher pour ma paroisse », mais cela n’est-il pas légitime quand je vois nombre d’entreprises subirent les problèmes les plus basiques, à commencer par ceux de #cybersécurité !

N’est-il pas grand temps pour tous, d’admettre que l’on ne peut pas faire tout soit-même et/ou avec du gratuit. Qu’à un moment donné ou un autre, on se doit de faire appel et s’entourer de professionnels, des vrais ! La déperdition en terme de chiffre d’affaires étant bien plus importante que le coût réel de la fourniture.

Et les expériences des uns doivent forger celles des autres ! Les instances représentatives et autres associations à but non lucratif étant à mon sens le meilleur endroit pour développer des échanges sur les retours d’expériences. Sachant qu’aucune solution n’est systématiquement adaptable à chaque cas. Non pas du fait que les entreprises n’ont pas les mêmes problématiques, mais parce qu’elles les gèrent de manières différentes.

Or les produits et services #numériques sont avant tout des outils d’organisation ou de production. Permettant des gains de productivité, à condition de les maîtriser, or sans compétence, pas de maîtrise !

Et en la matière, il est regrettable de voir l’éparpillement des actions de formation au #numérique de nos concitoyens, qui mérite une plus grande coordination. Quand ce n’est pas l’abandon ou la fermeture pure et simple d’outils, comme les EPN dans les territoires, facilitant une plus grande #inclusion.

Il n’est pas anodin en effet de rappeler que tout est lié (économie, emploi, développement rural, …) puisque le #numérique est transverse.

Le #numérique est donc bien un sujet qui concerne tout le monde, que l’on soit une personne physique ou morale. En claire, cela veut dire également qu’elles ont droit au chapitre dans nos démocraties, puisque la thématique touche aussi ce point.

Hors ce qui pêche finalement, c’est ce manque de prise de conscience. J’en veux pour preuve la faible implication des dirigeants des entreprises du CAC sur les #réseaux #sociaux. C’est tout bête, mais cela commence par là. Tout comme l’intérêt et les prises de positions d’élus, qui en font la parfaite démonstration.

Auteur : Frédéric Libaud  – Adhérent CINOV IT

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