Rencontres entre la maîrise d’ouvrage publique et la maîrise d’œuvre

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Mardi 7 octobre 2014, la maîtrise d’œuvre du Languedoc Roussillon, représentée par l’USALR, la fédération CINOV, l’UNTEC, l’ULR, la FFP et e dans l’AU, a organisé son premier colloque au CRDP à Montpellier autour de la thématique «Comment bien choisir sa maîtrise d’œuvre ?»
Quatre tables rondes se sont succédées au cours de la journée, animées par le journaliste Yann Fernandez. Elles ont réuni des acteurs de la maîtrise d’ouvrage publique et de la maîtrise d’œuvre, invités à réfléchir sur la définition des besoins, le choix de la bonne procédure pour le bon projet et les critères pertinents pour choisir la meilleure offre en terme de qualité et de prix.
Près de 190 personnes ont assisté à ces rencontres.

L’adjoint au Secrétaire Général pour les Affaires Régionales, Cédric INDJIDJIAN, a tout d’abord évoqué l’implication de l’Etat dans le choix de la maîtrise d’œuvre. «Le contexte économique tendu, et la réduction des dépenses publiques exacerbent la concurrence» a-t-il déclaré. Néanmoins on a un besoin important de qualité, d’exigence dans le choix du maître d’œuvre pour élaborer un projet conforme.

La vigilance dans ce choix est gage d’une maîtrise des coûts et du temps imparti aux travaux. Donc l’aspect prix est primordial mais pas seulement. Il a ensuite souligné l’intérêt de ce colloque qui, outre l’apport théorique, permet des échanges entre participants qui ont des problématiques similaires.

stephanie-janinStéphanie JEANIN, première adjointe au Maire, Déléguée à l’urbanisme et à l’aménagement durable est ensuite intervenue. Selon elle, les ingénieurs, architectes, urbanistes, paysagistes et cabinets d’étude construisent notre cadre de vie. Ces métiers sont sensibles et rencontrent aujourd’hui de plus en plus de contraintes techniques et financières. Celles-ci ont tendance à uniformiser les conseils et les procédures et ce n’est pas l’essence de ces métiers.

Il existe aussi des problématiques liées aux offres anormalement basses. Il faut donc, selon la première adjointe, que «ces métiers soient vocationnels sinon ils ne seraient pas supportables».
Elle a indiqué qu’une conférence de presse aurait lieu fin novembre avec le Maire de Montpellier et Président de l’Agglo pour donner les grands axes de la politique de l’urbanisme à la ville et de l’Agglo de Montpellier.

Les axes que les élus ont à cœur de mettre en œuvre sont les suivants :

Réparer la ville, retrouver une culture de l’espace public à Montpellier.

En effet, le Maire et son adjointe partagent le constat d’une ville à deux vitesses avec d’un côté des quartiers flambants neufs et de l’autre, une ville laissée à l’abandon. La dotation de l’Etat ayant baissé, les élus devront faire mieux avec moins. Ils veulent accorder une place importante au renouvellement urbain et engager une révision générale du PLU de Montpellier. L’un des objectifs est de maintenir la production de logements et de baisser le coût de sortie des logements. Ce qui ne signifie pas pour autant baisser la qualité.

Stéphanie JEANIN a également annoncé l’arrêt des «folies montpelliéraines» (avec des logements à plus de 5000 €/m2), l’abandon de l’encadrement des prix des loyers, le passage de Montpellier de zone B1 en zone A. Autre volonté exprimée par la première adjointe : revoir les seuils de mixité sociale dans les productions de logements dans le diffus.

Replacer Montpellier dans un territoire naturel.

Partant du principe que toutes les métropoles auront le même niveau d’équipement, elles devront se différencier en mettant en avant d’autres atouts. Ainsi «Montpellier n’est rien sans la garrigue, le Pic Saint Loup et ses vignes, les étangs, la mer». Aujourd’hui, Stéphanie Jeannin juge inacceptable le fait que le tram s’arrête à 1 km de la mer parce que deux communes s’opposent.

Pour peser dans la future réforme territoriale et la fusion annoncée avec Midi Pyrénées, il faut faire de la Métropole un atout, partager avec les autres communes une vision globale.

Enfin, la première adjointe au Maire a brièvement évoqué la construction du Pôle Métropolitain.

Une discussion est engagée avec l’ensemble des Communautés d’Agglo d’Alès à Narbonne pour constituer un syndicat qui débatte sur des sujets comme la culture, le tourisme, les déplacements…

Connaître les acteurs de la prestation intellectuelle du cadre bâti et de l’aménagement du territoire.

Les six organisateurs de cette rencontre ont présenté leur fédération et organisation.

alain-le-dosseurAlain LE DOSSEUR, Président du CINOV Languedoc Roussillon a remercié l’ensemble de ses collègues pour l’organisation et s’est excusé des petits «accrochages» liés au changement de salle. Mais ce premier colloque a été victime de son succès et il a fallu trouver une salle plus grande pour accueillir l’ensemble des participants.

Le CINOV est une Fédération des syndicats des métiers de la prestation intellectuelle réunissant le conseil, l’ingénierie et le numérique. 14 syndicats sont représentés. Le rôle du CINOV est de promouvoir, défendre et valoriser les intérêts des métiers mais aussi d’échanger, lier et mettre en réseau.

Pascale MERCIER, Présidente de la Fédération Française du Paysage du Languedoc Roussillon, a expliqué le rôle du FFP. Cette association régie par la loi de 1901, a été créée en 1982 et regroupe aujourd’hui plus de 600 membres. Son objectif est de défendre et promouvoir le domaine du paysage et la profession de «paysagiste- concepteur» auparavant connu sous le titre d’architecte-paysagiste. La loi en France a interdit l’utilisation du terme «architecte» même dans un mot composé c’est pourquoi la FFP a adopté le terme officiel de «paysagiste-concepteur». Ce métier consiste à réaliser la conception et la maîtrise d’œuvre des espaces et à faire des études d’aménagement depuis l’échelle du jardin jusqu’à celle du territoire. Le savoir-faire du paysagiste n’est pas seulement technique, il est aussi culturel et social et met en œuvre la créativité. Il intègre la connaissance du végétal, de l’eau, du sol et de la complexité du milieu.

Jean Pascal SCHAEFFER président d’E dans l’AU (Environnement dans l’Architecture et l’Urbanisme) est venu présenter son association qui a pour vocation de contribuer à une mutualisation des savoirs en matière de développement durable dans le secteur du BTP.

L’objectif est de faire avancer la qualité dans la construction, de voir ce qui se passe dans les autres pays. En Suisse, par exemple, lorsqu’il y a 5 offres, on élimine la moins chère et la plus chère.

En France, la question du moins-disant fait beaucoup de mal. E dans l’AU aide la maîtrise d’ouvrage à ne pas prendre le moins-disant mais à choisir le juste prix et la meilleure prestation. De même qu’elle incite les entreprises à tenir compte de l’environnement local (et du climat) dans la construction des bâtiments.

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