Le coût du bruit en France

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Le conseil national du bruit estime le coût social des nuisances sonores à 57 milliards d’euros par an.

Intitulé «Analyse bibliographique des travaux français et européens : le coût social des pollutions sonores», ce rapport d’étude compile et analyse, sur une soixantaine de pages, les données disponibles sur le sujet. Il entend notamment améliorer les connaissances des décideurs sur les conséquences financières de l’exposition au bruit et révèle que plus de 25 millions de personnes en France sont affectées significativement par le bruit des transports, dont 9 millions exposées à des niveaux critiques pour leur santé… Outre le bruit des transports, l’exposition en milieu professionnel, en milieu scolaire, ou encore les bruits de voisinage sont également responsables du coût total estimé, à savoir 57 milliards d’euros par an…

Il apparaît ainsi que le coût induit par le bruit des transports est évalué à 20,6 milliards d’euros par an, en ne prenant en compte que l’exposition des personnes à leur domicile, et considérant les impacts en matière de troubles du sommeil, de gêne, de risques cardiovasculaires accrus, de décotes immobilières, de pertes de productivité et de troubles de l’apprentissage.

Avec un coût de 19,2 milliards d’euros par an, l’exposition au bruit en milieu professionnel est aussi un problème dénoncé par près des 2/3 des Français. Les conséquences vont de la surdité professionnelle, à l’accident du travail, sans oublier la perte de productivité qui est à l’origine du coût le plus élevé (18 milliards d’euros par an).

Le coût lié aux bruits de voisinage est, quant à lui, évalué à 11,5 milliards d’euros par an, en ne considérant que la gêne, les troubles du sommeil et les autres impacts sanitaires pour les individus exposés, mais pas la perte de valeur immobilière. Au-delà de ces effets, les nuisances sonores du voisinage peuvent avoir des conséquences sur les incivilités et la conflictualité…

Enfin, dernier poste chiffré dans l’étude, les troubles d’apprentissage et les décrochages scolaires attribuables au bruit, pour un montant de 6,3 milliards d’euros par an. La simple évaluation monétaire ne rend pas compte des conséquences du bruit sur les inégalités sociales.

Tous ces résultats ne traduisent pourtant que partiellement les coûts sociaux du bruit : le bruit à l’hôpital, dans les moyens de transport ou des loisirs par exemple n’étant pas pris en compte.

L’étude fournit enfin des éléments nécessaires à de premières comparaisons du coût financier des mesures d’atténuation du bruit (revêtements routiers acoustiques, murs anti-bruit, isolement de façade, traitement acoustique des bâtiments scolaires, d’habitation ou de santé) et des bénéfices sociaux qui pourraient en découler (diminution de la gêne et des troubles du sommeil liés au bruit des transports, etc.)

C’est le moment de faire appel aux acousticiens adhérents de CINOV Acoustique GIAC.

Source de l’article : Le Moniteur

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